Finlande, Belgique et (un tout petit peu de) Suède

Éreintés par leur épopée polaco-suédoise, nos deux aventuriers ont décidé de prendre un peu de repos. Une traversée sur le Viking Line Amorella les mène du port de Stockholm jusqu’à Turku, petite bourgade tranquille baignée par la baltique (soit dit en passant, la mer la plus polluée du monde, ça commence bien).

Pourquoi Turku ? Oh, tout simplement car ils ont répondu à une annonce qui disait :

« Unpaid work camp !

petite fille de 4 mois cherche couple francophone pour baby-sitting et travaux de rénovation divers à Turku, en Finlande. Travail non rémunéré, selon la bonne vieille formule « taillable et corvéable à merci », temps libre minimal, déplacement jusqu'au lieu de travail non pris en charge par l'employeur. Le couple sélectionné sera quand même nourri, logé et blanchi (à leur frais). »

Étonnement, ils furent les seuls à répondre et leur candidature fut acceptée.

A leur arrivée à terre, c'est la surprise : Fabien les y attend. C'est en fait Iida qui avait placé cette annonce en sachant que seuls Tofke et Riri y répondraient...

Les vélos sont attachés sur l'arrière de la voiture, et les voilà partis ! Dur retour à la réalité pédestre (et automobile, parfois).

Dès leur arrivée, ils ont vite fait de trouver leurs marques. On essaie de les faire sentir chez eux (c’est quand même de la bière spéciale servie dans un verre à Leffe que Christophe tient à la main, pas mal pour la Finlande). Mais de petits signes ne trompent pas sur ce qui les attend: on voit Fabien s’occuper du bébé tout en bricolant : il y a trop de choses à faire !!!

Nos héros, n’écoutant que leur courage, se bourrent la gueule en se jurant que, dès le lendemain, ils donneront un coup de main ! Christophe sent sa vue se troubler. Heureusement, Pilvi, toute souriante et pleine de compréhension, lui apporte un bon verre d’eau pour se remettre. Ariane à son chevet, notre vaillant protagoniste se remet de ses émotions.

Pour commencer en douceur, on décide de partir en week-end au chalet en bord de mer.

Là, en un tournemain, Ariane nous procure de quoi ne pas mourir de faim. On peut bien rigoler de la taille de son poisson, mais c’est quand même la seule à avoir attrapé quelque chose ! Après avoir été dûment pesée, la bête sera relâchée...

On profite de la nature et des vues sur l’archipel, Christophe, inspiré par cette même nature, en profite pour lancer une nouvelle mode. Fabien voudrait l’imiter, mais manque de tignasse...

De retour à la maison, Christophe et Ariane se mettent au boulot. Ca ne chôme pas ! Une fois les bois coupés, Christophe les entasse dans l’abri prévu à cet effet. Très vite, la place fera défaut, mais qu’à cela ne tienne ! Tofke et Riri élargissent l’abri existant ! Quels bricoleurs astucieux !

Et ce n’est pas fini : après une semaine de travail acharné, Tofke nous dévoile ce formidable barbecue dont l’efficacité compense grandement le design simpliste. Des lignes épurées pour une performance maximale.

Christophe n'en finit pas de lancer des modes. Sur cette même photo, la collection automne « unisexe », composée d'une veste militaire de Fa et d'un joli pantalon noir de Pilvi. Très tendance également, les chaussures de montagne de taille 46.

Voici donc notre cuisine d’ « été » (pour les jours secs). On s’y fait des potées de patates, patates douces, carottes, ail, oignons, et j’en passe, cuites sur les braises. Le poulet et les saucisses carbonisés n’ont plus de secret pour nous ! Ca sent bon les herbes de Provence, hmmm ! On en met partout : dès l'entrée, on se fait des « pain spécial Christophe » (jambon fromage herbes de provence cuit au micro-onde). Les repas se terminent invariablement de la même façon que commencent les journées : par un bon bol de céréales :-)

Le soir, on se regarde de temps en temps un petit film. Le premier, c'était « Les bronzés ». On se souviendra d'Ariane qui n'en revenait pas de la beauté de Thierry Lhermite jeune (et moins jeune dans « Le dîner de cons »).

Bon, c’est bien joli tout ça, mais on a d’autres choses à faire ! Nos aventuriers se retroussent les manches et se mettent au travail pour de bon (le tas de bois à découper, c’était qu’un échauffement). Aprés tout, c’est pour ça qu’ils sont venus, non?

Les tâches qu’on leur confie sont diverses et variées et donnent parfois lieu à des poses insolites...

On peut voir ici Christophe, la tête en bas et les pieds accrochés au plafond, peindre le sol comme il est d’usage en Finlande. Des sacs en plastique gonflés d’hélium balisent les zones à peindre.

Plus tard, il lui est également demandé de peindre le plafond. C’est moins impressionnant, mais il y met tout autant de coeur. L’ambivalence de ce garçon est tout bonnement renversante!

Ariane quant à elle s’attaque à quelques vieux meubles pour leur donner une nouvelle vie.

Et quel résultat ! Merci Riri !

Au souper, on n’oublie pas la prière du soir, dont Pilvi se charge aujourd’hui. Seigneur, rendez-nous le sourire. Amen.

Christophe entrecoupe ses lectures de pauses durant lesquelles il s’attaque aux (très bruyantes) pommes finlandaises. Iida va en manger, de la compote, cet hiver !

Nous, les autres, on se contente de le regarder. On lui apporte notre soutient moral.

Christophe a complété la cuisine d’été avec un salon d’été. Dès les premières pluies, il aura le cul tout trempé et tout froid !

C’est pas tout ça, mais il ne faut pas perdre la forme, ainsi Tofke et Fa ont-ils pris leur bicyclette pour la pose. Après la photos, on rattache les vélos sur la voiture, hein, on n’est pas là pour se fatiguer, non plus !

Petit aperçu du travail fini. Christophe n’est pas peu fier de la tâche effectuée.

Bon, pas d’excès de zèle, quand même !

Christophe explique à Iida comment tourne le monde. Passionnant !

Petits moments de repos et de câlins :-)

Le plastique finlandais est nul : on met les viandes sur le côté du barbec pour les faire dégeler, et voilà que c’est l’emballage qui fond. Enfin, perso, je pense que les saucisses finlandaises n’en seront pas plus mauvaises. Alors je vous explique : en deux mots, il s’agit d’une pâte rose homogène enveloppée dans un genre de plastique comestible auquel on a donné une forme de cylindre légèrement tordu et arrondi aux extrémités. De là à appeler ça une saucisse...

Contre toute attente, Christophe et Ariane trouvent les saucisses finlandaises ”pas trop mauvaises”, et même parfois ”bonnes”. Même chose pour la bière finlandaise... On aura tout entendu!

Mais le ”Work camp” touche à sa fin, et il sera bientôt temps de repartir vers la Suède pour y rencontrer Manu et Vincent. Nous n'avons que peu de photos de ce court séjour, mais il est resté mémorable pour nous, puisque c'est là qu'Iida lira son premier journal, se familiarisera avec les techniques de contrebande et épousera la cause des Vikings...

Petit clin d’oeil forcé d’Iida à parrain et marraine voyageurs ;-)

Après avoir visité sous un beau soleil des pays comme la Thailande, la Malaysie, etc., nous vous remercions d'avoir passé ces 5 semaines en notre compagnie avec un temps d'automne bien du sud de la Finlande (pluie et temps grisâtre entrecoupés d'éclaircies bienvenues). Un super grand merci pour votre présence et votre aide précieuse. Repenser à ces moments nous donne encore chaud au coeur malgré les -15°C et l'épaisse couche de neige qui recouvre Turku depuis une bonne dizaine de jours.