vendredi 19 juin 2009

BREAKING NEWS

Alertes par une iranienne a l'ambassade pendant qu'ils remplissaient leur demande de visa puis par des amis et parents attentifs, Ariane et Christophe hesitent a se rendre en Iran.
Plus d'infos dans notre prochain flash.

vendredi 12 juin 2009

Et maintenant, que vais-je faire?

Notre petit mois en Georgie nous a combles. Beaux paysages de montagne, journées de repos a la ferme, rencontre avec un cyclo français qu’on a accompagne quelques jours, soirées inoubliables… Mais il est temps d’avancer si on veut arriver quelque part un jour ou l’autre.

Au fait, on aurait pu nous dire qu’une traversée de l’Asie demandait un minimum de préparatifs administratifs. Ca fait 4 jours qu’on tourne dans Tbilissi a la recherche de visas. La frontière russe est fermée (ils sont rancuniers, ces Georgiens) et l’Azerbaïdjan vient de changer sa réglementation et nous met des bâtons dans les roues. On met donc le cap sur l’Arménie en espérant obtenir un visa iranien a Erevan (c’est pas gagne) puis un visa Turkmène a Téhéran (c’est vraiment pas gagne). Sinon, on improvisera en essayant quand même d’éviter
l’Afghanistan.
A la prochaine,
Christophe (qui en a marre de fuiter) et Ariane (qui a les jambes bronzees)

Super dedicaces

Aux Montois bien sur; nous sommes quand meme dans le pays de St-Georges.



A mes collegues qui n'ont jamais eu la chance de me voir en costard (que ne ferait-on pas pour decrocher un visa?)



Et bonne route a Titi! Contents d'avoir croise ton chemin

Georgie profonde

Malgré quelques erreurs d’orientation (sans l’intervention d’un gars bourre, on filait droit sur l’Abkhazie - comment on peut savoir ou ça se trouve, nous ?), nous avons sillonne le pays en-dehors des routes principales (ou plutot de la route principale) et fait connaissance avec ses habitants, loin des cliches des chants de moines et champs de mines.















Ca y est, on est dans le Caucase

Le Georgien s’appelle Georgi ou Vano. Il est bâti comme un lutteur. D’ailleurs, il pratique la lutte ou le rugby (il parait que leur équipe n’est pas mauvaise. En tout cas, elle explose la Nouvelle-Zélande pendant la 3eme mi-temps). N’essayez pas de refuser un verre et encore moins de boire autant que lui. Il est orthodoxe pratiquant et heureux d’apprendre que vous êtes catholique. Il n’aime pas trop les musulmans, lesquels "ne boivent pas et fument de la drogue ».
Le Georgien des champs possède ses vignes pour produire les 450 litres annuels nécessaires. Il a aussi des vaches pour le fromage et fabrique son pain (enfin, sa femme naturellement). Le matin, il mange un pain chaud avec du fromage fondu (katchapur’i) ; le midi, du pain et du fromage et le soir, les restes du katchapur’i parfois accompagnés de patates.














Construction d'une etable. Folklorique mais pas de blesses graves

Le Georgien le plus célèbre n’est pas Kaladze mais Staline. Nous avons visite sa ville natale qui ressemble beaucoup a Charleroi (tout s’explique !). En parlant de Staline, il doit se retourner dans sa tombe en decouvrant que, desormais, le peuple georgien est l'ami du peuple americain. La preuve:
















Une petite conclusion sur la Georgie ? Une très bonne surprise, tant au niveau des paysages que de l’accueil des habitants (presque impossible de planter la tente ; on a du prendre des hôtels quand le besoin de calme était trop fort). A recommander particulièrement a mes amis alcooliques célibataires.

Ge-Orgie

C’est un connaisseur qui vous le dit, les Georgiens boivent trop. Ils feraient Presque passer les Serbes et les Hongrois pour des peuples sobres, ce qui n’est pas peu dire. En tout cas, je n’avais jamais vu une fillette de 5 ans se servir un petit verre de bière a 10h du mat’ pour accompagner son grand-père occupe à conduire (et nous un peu perdus a l’arrière).
Chez ces gens-la, on ne boit pas, on se bourre la gueule avec application. Ca nous valu quelques rencontres pas très agréables avec des pochtrons de première classe mais surtout de nombreuses soirées joyeuses. Quand nous sommes invites, tout y passe: vin fait maison, petit alcool prépare par la babouchka, bière et vodka frelatée. Et il y va de l’honneur du maître de maison que l’invite fasse honneur à sa table. Je savais que mon entraînement intensif finirait par porter ses fruits (un peu de préparation physique pour le vélo n’aurait pas fait de tort non plus mais chacun son truc)! Les repas sont orchestres par un tamada. Les dépliants touristiques vous diront qu’être tamada est un art alliant sens de l’accueil, connaissance des traditions et imagination. Concrètement, il s’agit de déterminer a quelle vitesse on se saoule. Le tamada porte des toasts suivis de cul-sec. Entre les toasts, interdiction absolue de toucher ses verres. Les toasts commencent en douceur : la paix (comment refuser ?), les familles, dieu… Ensuite, ça devient plus original : l’amitié belgo géorgienne, l’OTAN ou la Russie selon que l’hôte est pro ou anti Saakhachvili). Quand toutes les bouteilles sont vides et qu’on a porte un 3eme toast a dieu, on a l’autorisation d’aller se coucher. Heureusement, s’il est malpoli de refuser de boire, on peut se contenter d’une petite gorgée plutôt qu’accompagner les géorgiens dans leurs cul-secs. Cette règle peut se révéler fort utile quand votre hôte fraîchement rentré de 7 ans de prison en Russie dépose 3 litres de vin sur la table au petit déjeuner en vous faisant comprendre qu’un refus le vexerait.
Le sommet a ete atteint quand, dans un train de nuit, je me suis fait réveiller vers 1h par un policier exigeant que je le suive. Je craignais un problème avec les vélos ou un bakchich. Que nenni ! il m’invitait seulement a un repas dans le compartiment réservé a ses collègues et j’ai eu le privilège de rencontrer le champion national de la police géorgienne (20 L de bière et 6L de vin en une soirée. Les flics belges font aussi bien, non ?). Malgré ma fatigue, ils ne m’ont pas lâché avant d’avoir fini les 4 litres de rouge. Si on m’avait dit qu’un jour je lèverais mon verre a la police belge et aux soldats US morts en Irak…

Tof sportif

Tof se surpasse pour epater sa belle (et demontre au georgiens que le Belge est un grand sportif): basket, foot et pompes tous les matins (enfin, ca c etait l idee du debut!)! Pour ceux qui s inquietent: non, il n a pas casse les cotes de quelqu un, ni les siennes!

























Faut pas exagerer, je me repose aussi.

Tous orthodoxes!

La religion est tres presente (autant qu en Turquie en fait! meme si elle envahit moins l'espace public). Chacun, fille et garcon, porte sa croix au cou, fait son signe de croix en passant devant un edifice religieux, possede des icones au mur de sa maison, porte un toast a "god" et nous offre soit une croix en porte-cle, des icones auto-collants ou encore, une statuette de 3-4kg de Marie-Jesus-Joseph... qu' on abandonnera apres quelques km dans les bois avec toute la ceremonie necessaire, bien sur.
























Conversion de Tof??

Priorite absolue aux vaches!








Sur la route et les carrefours, on croise des vaches qui se promenent et le soir, qui rentrent seules chez elles. On rencontre aussi des cochons, des oies... Les vaches se retrouvent partout; elles monopolisent meme les abris bus! Il nous arrive aussi de pique-niquer avec un intrus non invite: un serpent d environ 40cm, passant dans mon dos...

Paysages georgiens

Une fois la frontiere passee, le paysage nous semble different. L"autoroute cotiere" turque a disparu, beaucoup de vegetation, le style de certaines maisons me fait penser a l'Asie... on s'en rapproche de plus en plus... (Va-t-on savoir surmonter tous les problemes de visa et y arriver un jour...?)
Par contre, dans les villes, les belles maisons entourees du jardin et du potager laissent souvent place a de gros et horribles bulding de style communiste.



De la Turquie a la Georgie



Oui oui, nous sommes bien arrives en Georgie. Apres avoir depasse l'enorme file de camions turcs, nous avons franchi le grillage le 19 mai. La frontiere passee, on peut lire sur le panneau "Good luck"...