jeudi 30 décembre 2010

de Goa a Bombay

Comment est-on passe de l'un a l'autre?



Une semaine pour rejoindre Bombay; une semaine de camping dans le Maharashtra. On etait assez presses par le temps car nous avions l'opportunite de passer trois jours chez Helene, une 'Couch Surfeuse' (pour les ignorants, taper sur google!) francaise, a Bombay. On pensait y arriver facilement car nous devions longer la mer, ce qui veut dire dans notre esprit: route plate; 80 - 100km/jour. He bien pas du tout! Ca longe plus ou moins pas du tout et c'est la plupart du temps des collines et des plateaux desertiques!

Ce qui nous a d'ailleurs permis de camper, la troisieme nuit, 100% sauvage, sans avoir ete deniche par un seul chien ou indien. Ce qui est, il faut le reconnaitre, un exploit dans ce pays surpeuple!



Pour notre premiere nuit en tente, on a cherche la plage, histoire "de reste dans le bain", de ne pas avoir un changement trop brusque avec nos vacances Goanaises... On etait bien au milieu des cocotiers... (et de quelques detritus en tout genre largues par la mer... Attention ou on met les pieds! Puis, y a pas que les bouteilles cassees, y a aussi des p'tits betes desagreables...).



Le matin, on va prendre notre chay chez les proprios du terrain. Belle photo de famille. De plus, les maisons sont differentes, tres joliment colorees.

La troisieme nuit, apres une journee tout en chaleur (du a la temperature et a la grimpette!), nous la passons pres d'une riviere, pres des vaches du proprio, ou l'on peut enfin se laver les dessous de bras!



Chacun sa facon pour draguer les jolies indiennes prenant leur bain! Hein Tof!

Quatrieme nuit. Apres avoir fait tout le tour des maisons jouxtant les champs environnant, on trouve enfin les proprios de cet immense terrain. Permission de mettre la tente accordee par une petite vieille. Apres avoir monte la tente et commence a cuisiner sur le barbec', la belle-fille au cheveux courts (pas courant du tout! C'est une famille progressiste. Son mari preside une ONG de droits des femmes) nous invite dans la maison! On a trop la flemme pour demonter notre camp (puis, on craint la soiree indienne tardive...) mais par contre, on accepte le repas: delicieux poulets en sauce avec foie... On passe une super soiree en famille et on repart avec plumes de pan, bracelet en bambou et tortue en ceramique (message aux familles qui nous recoivent: arretez de vous debarasser de toutes les conneries qui trainent chez vous en pretextant un cadeau).



Le cinquieme jour, on l'a dur... On ne se voit pas avancer... on se demoralise un peu... De plus, on a perdu pas mal d'heures le matin car nous ne trouvions pas de bateau pour nous mener a la rive d'en face. On nous a fait aller de gauche a droite en essayant de nous entuber. Finalement on trouve un gentil p'tit vieux pour nous montrer ou se trouve le "ferry"; a l'oppose des indications initiales...


Quatre tours a detruire

On decide de prendre le bus local le lendemain, de Guhagar a Kolad; soit 5h de transport. Sur ce, on se pose pas trop tard dans cette ville et on profite du coucher de soleil et d'une petite trempette de pieds. Par chance, a quelques metres de la gare (depart a 7h du mat.), face a la mer, des bungalows sont "full et les hoteliers nous permettent de planter notre tente pres d'eux et gratos.



Elles sont tres interessantes les plages indiennes (hormis Goa qui est une exception): les hommes se baignent, les femmes relevent leur sari et trempent les pieds, les bourka se promenent sur le sable, les dromadaires transportent les touristes indiens en manque de sensation...

La derniere nuit! La plus interessante. La plus epuisante. On est pris par le temps, la nuit tombe... plus le temps de rejoindre la plage comme imagine le matin... On s'arrete alors dans un petit village et on demande ou planter notre tente. Des hommes nous indiquent le parvis du temple du village. Et c'est parti pour la grande aventure!
Nous voila encercles par le village, c'est-a-dire plus de cent personnes! Tof arrive a monter la tente et moi, j'arrive a commencer mon feu en face. On m'apporte du bois. Les femmes m'aident a entretenir mon feu, femmes, hommes et enfants commentent nos faits et gestes... C'est formidable mais qu'est-ce que ca gueule sans arret pendant bien une heure! Par contre, une fois "passe a table", une femme fait partir la foule. De meme au coucher.





Le lendemain, on arrive dans la matinee a Mandwa, l'embarquadaire pour la Gateway (Porte de l'Inde) de Bombay. Debut d'apres-midi, nos velos et nous partons en mer pour une heure de trajet. On voit une des villes les plus surpeublees du monde s'approcher petit a petit... Mais qu'est-ce qui nous attend cette fois?!





Carte du Maharashtra


On y a atteint nos 15.000Km!

dimanche 12 décembre 2010

A bientot...



On a adopte la Goattitude.
Il est temps de reprendre la route.

mercredi 8 décembre 2010

Indiens

Quelques photos pour vous mettre dans l'ambiance...









Un gourou qui a soutire 5 roupies a Ariane pour une tache sur le front


Une vache et son joueur de flute traditionnel


Rien que pour son sourire, on lui a achete des slashs en plastique


J'ai eu le malheur de demander le chemin

Artisan bijoutier presentant les techniques locales apres qu'Ariane ait achete un magnifique bracelet de cheville typique du Kerala





Maison close du village geree par l'institutrice


Ouvriers indiens au travail



Cycliste epuise par la montee d'un col qui est oblige de poser avant sa clope bien meritee.




Pere et mere Noel attendent leur chay

Le thali, notre repas de base


Et la boisson a laquelle nous sommes devenus accros

let's Goa


Apres une derniere pause chay, nous quittons le Kerala pour le Karnataka sans remarquer de changements marquants sinon que les quelques mots de malayalam difficilement appris sont desormais inutiles.
Le premier soir, tous les hotels refusent de nous loger en l'absence de formulaire C (autorisation de loger des etrangers). Des villageois nous orientent vers un endroit qui, pensent-ils, nous acceuillera. Nous voila dans un "surfing ashram". On aura tout vu. Ces fils de la bonne bourgeoisie de Bombay en quete de spiritualite via la pratique du surf et du beach-volley refusent que nous plantions la tente dans leur immense jardin. Ils nous proposent une chambre pour la modique somme de 40 euros. Peace. (Liste non exhaustive des endroits ou notre tente a ete refusee: maisons privees, caserne de gardes forestiers, ecole, hopital ayurvedique, station essence, eglise - rotis en enfer, pere superieur de l'eglise st-Vincent de Paul! - maison de repos gouvernmentale... l'hospitalite indienne prend parfois des allures kazakes) Nous nous resignons donc a nous installer dans l enceinte d un petit temple hindou. Le voisinage, d abord mefiant, est vite apprivoise et on finit par demenager dans la cour d'une famille qui nous offre le souper. L'Inde est aussi epuisante que belle et c'est souvent au moment ou on commence a la detester qu'elle nous reserve de belles surprises.

Des le lendemain, les burquas laissent progressivement la place aux saris colores et aux sourires. Nous decouvrons Murdeshwar et son immense temple. Beaucoup de pelerins et, pour la premiere fois, de mendiants et d'enfants-mouches.


Le Karnataka est traverse en quelques jours. La route devient jolie et la circulation moins dense. Le temps de traverser quelques cours d'eau en barque-ferry (parfois acrobatique avec les velos), de profiter des routes cocotieres, de visiter un fort et de dormir dans une eglise, nous voici dans l'etat de Goa.

Le choc! Depuis plusieurs semaines, nous roulons sans croiser un seul blanc ni une seule bouteille de biere sinon derriere les grillages des rares magasins gouvernementaux (les bouteilles, pas les blancs). Et nous voila entoures de bars, croisant des occidentaux a moto tous les 500m. A Goa, acheter sa moto est un must (Seuls les Russes et Manu louent des scooters). Pourtant, l'ambiance n'est pas vraiment Easy rider. Les hippies a Goa, c'est fini (c etait la croix la banniere pour trouver un joint, c'est dire).

Et les raves aussi d'ailleurs. Restent de belles plages, une certaine douceur de vivre et des stations balneaires qui seront full dans 2 semaines. Nous decidons de nous offrir une belle semaine de vacances. Ne souris pas, lecteur salarie.

Nous profitons donc des plaisirs de Goa depuis 10 jours en bougeant de temps en temps. Cela nous a permis de decouvrir Palolem, plage tres belle mais trop touristique, des villages balneaires pour la classe moyenne russe (les menus sont traduits en alphabet cyrillique et des hommes bedonnants balladent leur femme en short ultra moulant), le quartier colonial portugais de Panjim ou encore, la ville d'Old Goa le jour de la st-Francis, la plus grande fete chretienne de l annee. Et Arambol, petite plage encore sympa ou nous logeons dans une hutte en face de la plage. Chaque soir, des rastascools et des filles deguisees en indiennes s'eclatent au son des djembes sur la plage et chaque matin, un gars en string fait son yoga devant notre bangalow a cote de memeres squeletiques mais en pleine forme qui s adonnent au hoola hoop. Comique.



Je me confesse: une fois, une seule, je me suis laisse aller a cracher sur une voiture qui avait prefere prendre le risque de m'ecraser plutot que ralentir. Les routes indiennes me poussent parfois a bout. Pour une fois, la fenetre cote passager etait ouverte et le siege etait occupe... par une bonne soeur occidentale. Mon entree au paradis est compromise.

- 'what is your native place'
- 'Belgium'
- ...
- 'a little country between Germany and France'
- (vexe) 'yes, I know Belgium. Ronaldinho, Kaka'