mercredi 29 septembre 2010

A bientôt

C'est reparti pour l'Asie. On prend l'avion pour le sud de l'Inde (plus ou moins en face de notre dernière étape asiatique, Singapour) afin de boucler notre boucle en ne négligeant pas de nombreux détours.

Nous sommes en pleine forme, casqués et ridicules.

Inch Krishna.


where is my tent?

Il va sans dire que nous avons profité au maximum de la nature suédoise. Le principe de l'"allemanrecht" permet de planter la tente dans tout endroit public (on a essayé le privé mais ça marche moins bien. Heureusement, on ne s'est fait jeter qu'au petit matin). Nous avons donc joué aux Robinsons dans les forêts, épié les bambis, cuisiné sur la plage et pris nos bains dans la Baltique.


Et reçu l'hospitalité dans une galerie d'art tenue par un suédo-français bien sympathique qu'on soupçonne d'être la papa de David-Ivar et André.

Auparavant, nous avons dormi dans quelques beaux endroits. Cette base navale polonaise par exemple:


Ou ces joyeux campements:



Mais la meilleure soirée, nous la devons à ce couple de compatriotes rencontrés en Suède qui nous a reçus comme des rois sur son voilier.


Scholl ofen strü

Ah, la Suède! Un pays qu'on recommande sans hésiter aux cyclistes qui n'ont que quelques semaines de congés.

Quand on pense à la Suède, on imagine des lacs, des grands espaces, des blondes, des gars sportifs et des chansons d'Abba. Et bien, c'est exactement comme ça (à part Stokholm, très belle ville mais ville quand même). En plus, on peut y voyager fauché à condition de rester à jeun et de camper sauvage.

Nous y avons roulé deux semaines entre lacs et Baltique (côte sud-est; le nord doit encore être mieux), profitant de la nature et des chemins vélos sans circulation.

Les villes et villages ressemblent à des cartes postales.


La campagne encore plus avec ses lacs, ses jolies fermes et ses familles de blondinets sorties d'une pub kinder.

La Suède, on a beaucoup aimé. C'est comme une chanson des Beatles première période: ça sonne bien et ça met de bonne humeur. Mais que ferait-on sans écouter Léonard Cohen de temps en temps?

C'est reparti pour un tour

Une pause en Belgique un peu plus longue que prévu nous aura convaincus de deux choses: ça fait beaucoup de bien de revoir sa famille, ses amis et même son pays; ça ne va pas être possible de reprendre une vie sédentaire dans l'immédiat.

En route donc pour un petit tour en Europe direction la Finlande, chez Pilvi, Fabien et Iida. Des vélos tous beaux tous neufs (Ariane a quitté avec regrets son Peugeot qui avait trop souffert au Kirgystan et en Malaisie. J'ai retrouvé dans mon garage un ancêtre vintage), un peu d'échauffement et c'est parti.

Et un blog presque neuf mais il s'agit d'une scandaleuse opération marketing destinée à doper nos chiffres de lectorat (nous venons de découvrir l'outil statistique sur blogspot: le fond a été atteint lorsque nous avons repéré l'option "désactiver la comptabilisation de vos propres consultations")

La Belgique

La première étape, Mons-Dourbes, devait constituer une simple mise en jambes. Elle s'avéra une des plus difficiles du voyage: trois heures pour faire 5 km dans des forêts ravagées par la tempête de la semaine précédente...

La suite sera plus agréable. Après un repos bien mérité au chalet, nous profitons du réseau ravel pour visiter la Wallonie, ses chateaux, ses beaux paysages et ses usines en bord de Meuse.

L'Allemagne

Une belle surprise. Il faut dire qu'on n'en attendait pas grand chose... Nous rejoignons Berlin en train et passons deux jours dans la capitale. La ville est toujours aussi agréable (on s'y installerait presque) et le mur est toujours debout.

Ensuite, nous suivons la "voie verte" Berlin-Usedom (une île à la frontière polonaise). La route, presque intégralement en site propre pour vélos, nous fait traverser les forêts, marais et villages. Les nombreux cyclo-touristes exhibent leurs sacs "ortlieb" et le chemin est fléché tous les 50m. Baignades, camping sauvage... une bonne petite remise en jambes.


La Pologne

Un rendez-vous manqué. La pluie nous pousse à prendre un ferry pour la Suède au plus vite. A peine le temps de goûter les saucisses, de profiter des campings innondés et d'admirer l'architecture post-communiste et les bulles papales.

Singapour

Nous clôturons provisoirement notre voyage vers l'Inde (oui oui, l'idée de départ était d'aller en Inde et de revenir par la route. En 11 mois...) dans la ville-état de Singapour.

Dès le passage de la frontière, les choses sont claires. On n'est pas là pour déconner.



Singapour! Le seul pays dont les douaniers vérifient que des chiques ne sont pas importées en fraude. Singapour, le pays des règles et des interdictions. Qui dit interdictions dit exceptions: les douaniers tolèrent mes paquets de cigarettes et nous autorisent à emprunter l'autoroute (ce qui s'avèrera plus dangereux qu'un chewing-gum)

Singapour est bien différent de l'Asie du sud-est. Pas d'ambiance bordélique, pas un papier par terre; ça sent le fric et le consumérisme; tous les comportements sont réglementés:



On peut même gagner des i-pods en pointant un sac du doigt.


Le centre-ville impressionne. Un choc après la campagne malaise. Ca faisait quelques mois qu'on n'avait plus vu de building casino en forme de planche de surf.




Voilà. On salue la sympathique famille qui nous a hébergé pour le week-end (et son faux chihuahua qui m'a mordu), on emballe nos vélos et c'est parti pour Zaventem.

lundi 27 septembre 2010

La Malaisie

Nous y sommes restes un peu plus d'un mois. On nous avait prévenu: la pluie est bien au rendez-vous, dès la frontière. En fait, on a droit a une bonne drache chaque jour

La première semaine, avant l'arrivée de mes parents, nous avons pédalé jusqu'à Georgetown, une ville sur l'île de Penang, reliée par un pont de plusieurs kilomètres (interdit aux vélos! Nous avons donc pris la navette -gratuite- par la mer).



Les routes sont tranquilles et les paysages sont toujours beaux. Grand changement: les temples sont remplacés par les mosquées et les femmes sont souvent voilées.


On plante la tente dans un jardin dès le premier soir. L'hospitalité est différente ici: pas de proposition de douche ou de toilette, pas d'eau...
On a alors essayé les petits hôtels merdiques, comme on les aime, afin de nouer le contact.



La nourriture malaise est beaucoup moins raffinée et variée que la thailandaise mais on découvre -et on adore- les "roti".



Voilà George Town au loin! mais les buldings modernes ne sont heureusement pas représentatif du centre. C'est en fait une jolie ville avec beaucoup de parcs, des maisons peintes de toutes les couleurs, des quartiers (malais, indiens et chinois).



Je ne reparlerai pas de ma chute mais par contre, je vous presente mon sauveur. Il a su me redresser ma roue, à la main. Après avoir retiré tous les rayons, il s'est aidé d'une planche en bois sur laquelle il a "tout simplement" forcé le métal a reprendre une forme plus ou moins circulaire. Bravo l'artiste.



On a retrouvé mes parents a Kuala Lumpur. Nous sommes arrivés en train... Plus de vélo pour moi (et Tof du coup) pendant ces deux semaines passées avec mes parents. Vive les grands hôtels et la nourriture en abondance!! Par contre, pour trouver de la bière ou tout autre alcool... ce fut une autre histoire... Hein papa?
Le lendemain de nos retrouvailles, nous prenons le train pour Ipoh.



Ensuite, pour les Cameron Highlands.
Les villes ne sont en général par terribles mais par contre, la nature est tres belle et accessible. En route pour de longues promenades!

Pendant que mes parents dévorent leur maïs, Tof leur dégage le chemin!





Les plantations de thé...



et les temples inattendus...



Ensuite nous sommes partis en voiture, puis en bateau, jusqu'au parc du Tamam Negara, à Kuala Tahan. On dormait dans des petits chalets en bois. Mon père a un peu souffert de la chaleur... et de la limonade... Il a manqué de se jeter à l'eau!



Les parents nous ont mis dans une barque et nous ont envoyés nous ballader dans la jungle, pour deux jours... C'était génial: on a marché sur les traces des éléphants (ce qui faisait d'ailleurs paniquer notre jeune guide) et des tigres. On a croisé des bêbêtes à plein de pattes, des serpents... et on a dormi dans une caverne avec les chauves-souris. Bref, tout pour être aux anges!











De retour parmis les miens, je surprends ma mère s'entraîner au rôle de Jane.



Je me suis faite courtiser par ce magnifique gallinacé (véridique! il m'a tourné autour pendant 20 minutes. Il dû me prendre pour une poule!) Ensuite, j'ai attrapé quelques poissons avec mes pieds pour le souper (là, j'déconne hein!).



On a repris la route pour la petite île de Perhentian. On avait bien choisi notre partie de côte: des chalets en bois et pas beaucoup de touristes. La mer bleue. Des bébés tortues de mer...





Par contre, pas de biére sur ce bout de plage! On a donc entamé une expédition jusqu'à la partie plus animée et... on a enfin trouvé des cannettes... Santé hein pa!



On a fait de la plongée avec tuba; c'était magnifique. Il y avait des coraux, des poissons de toutes les couleurs, de toutes les tailles, des mollusques fluorescents. On a poursuivi des petits requins long d'un mètre et même nagé avec une grosse tortue de mer...



Et puis... fallait bien repartir... Visite de la capitale avant que mes parents reprennent l'avion. On a pas pu rater les "tours Petronas", le jardin d'orchidées, les mosquées, la fête des mères...



Super fondue... mmm... avec comme dessert, du durian. Le fruit le plus puant et le plus parfumé jamais goûté!



Ma mère et moi sommes ressorties totalement transformées de ce pays!



Ben nous, on a quitté ces rues...



... direction le sud, par la côte ouest...



On a beaucoup campé. Rarement nous avons été invité à entrer dans les maisons. Cette famille-ci nous a non seulement invité a nous doucher mais aussi, au petit matin, madame nous attendait pour nous servir le petit-déjeuner dans leur cuisine. C'était une belle surprise.



Nous avons aussi été dans une famille, par hasard. Alors que nous cherchions la porte d'entrée d'un petit hôtel, l'homme du commerce du rez-de-chaussé nous accoste avec un de ses clients et nous offre le thé. Après quelques échanges entre hommes, le client nous explique que l'hôtel est un hôtel de passes et que ce n'est pas bien pour moi! Finalement, le client nous invite chaleureusement chez lui et nous occupons la chambre d'ami avec salle de bain! C'était une maison très "zen".



Avec grande surprise, nous avons rencontré un malaisien parlant le français! dans un petit resto de route.



En tentant de longer la mer, on est tombé dans des culs-de-sac de quelques kilomètres pour finalement planter la tente entre la cabane des flics, un restso surper bon (on a tout de même goûté aux escargots de mer...) et un puttt... de caraoké nocturne!





Et voilà, Singapour, on arrive!