Ca commence bien, disions-nous. D'ailleurs, nous passons notre premiere nuit nepalaise a l'hotel Paradise, un immeuble desaffecte qui presente l'enorme avantage d'offrir des chambres doubles a 1,5 euros (eau froide comprise. Nous ne verrons pas d'eau chaude sur la route de Kathmandou, sinon dans les tchya -thes- quand ils ne sont pas au lait de buffle. Pas grave pour des durs comme nous. En plus, il ne fait pas chaud et les premiers signes de puanteur n'apparaissent pas avant une semaine.)
Les debuts sont idylliques. Les hommes sont souriants les femmes jolies et plus emancipees qu'en Inde (difference culturelle? consequence de la guerre civile? en tout cas, ces intrepides vont jusqu'a m'adresser la parole) et les enfants supportables. Nous nous sentons bien et, en 3 jours nous baragouinons mieux le nepalais que l'hindi apres 3 mois.
Les debuts sont idylliques. Les hommes sont souriants les femmes jolies et plus emancipees qu'en Inde (difference culturelle? consequence de la guerre civile? en tout cas, ces intrepides vont jusqu'a m'adresser la parole) et les enfants supportables. Nous nous sentons bien et, en 3 jours nous baragouinons mieux le nepalais que l'hindi apres 3 mois.
Sadu (?) croise lors d'une pause en montagne. Il marche vers Kathmandou et ne fume certainement pas que des cendres de Shiva.
Les paysages valent egalement le detour. Passes les 500m d'altitude, on se croirait en haute montagne: vallees encaissees, longs cols... le bonheur. Ici, meme les pubs ne gachent pas le paysage (contrairement aux imbeciles qui posent).
Nous passons notre meilleure nuit en famille depuis bien longtemps dans une exploitation agricole produisant des bio-carburants et des choux-fleurs bio. Soiree agreable passee a discuter avec les deux gerants. Ils nous cuisinent un dal bath fameux (enfin, pour un dal bath le sempiternel plat de riz aux lentilles, l'equivalent du katchapuri georgien pour ceux qui suivent le blog) et nous degottent un lit pour la nuit. Le lendemain, ils renoncent a la 'donation' evoquee lors de notre arrivee car "l'argent gacherait l'echange". Nous n'aurions pas mieux dit.
Mais ca se corse un peu au fur et a mesure que nous nous rapprochons de la capitale. Les degats du tourisme sont palpables. Ici, des gosses dont le vocabulaire anglais se limite a 'money'; la, un restaurateur qui demande l'equivalent de trois nuits d'hotel pour planter la tente dans son parking. Nous passons notre derniere nuit sur le balcon de ce bar dans un village peu amical mais sous la protection d'un saint maoiste.
On s'accroche et apres une derniere montee ininterrompue de 20km, nous voici aux portes de Kathmandou. 16.000km dans les jambes, quelques rides et cheveux blancs supplementaires et 43 ans de retard.