Apres une derniere pause chay, nous quittons le Kerala pour le Karnataka sans remarquer de changements marquants sinon que les quelques mots de malayalam difficilement appris sont desormais inutiles.
Le premier soir, tous les hotels refusent de nous loger en l'absence de formulaire C (autorisation de loger des etrangers). Des villageois nous orientent vers un endroit qui, pensent-ils, nous acceuillera. Nous voila dans un "surfing ashram". On aura tout vu. Ces fils de la bonne bourgeoisie de Bombay en quete de spiritualite via la pratique du surf et du beach-volley refusent que nous plantions la tente dans leur immense jardin. Ils nous proposent une chambre pour la modique somme de 40 euros. Peace. (Liste non exhaustive des endroits ou notre tente a ete refusee: maisons privees, caserne de gardes forestiers, ecole, hopital ayurvedique, station essence, eglise - rotis en enfer, pere superieur de l'eglise st-Vincent de Paul! - maison de repos gouvernmentale... l'hospitalite indienne prend parfois des allures kazakes) Nous nous resignons donc a nous installer dans l enceinte d un petit temple hindou. Le voisinage, d abord mefiant, est vite apprivoise et on finit par demenager dans la cour d'une famille qui nous offre le souper. L'Inde est aussi epuisante que belle et c'est souvent au moment ou on commence a la detester qu'elle nous reserve de belles surprises.
Le premier soir, tous les hotels refusent de nous loger en l'absence de formulaire C (autorisation de loger des etrangers). Des villageois nous orientent vers un endroit qui, pensent-ils, nous acceuillera. Nous voila dans un "surfing ashram". On aura tout vu. Ces fils de la bonne bourgeoisie de Bombay en quete de spiritualite via la pratique du surf et du beach-volley refusent que nous plantions la tente dans leur immense jardin. Ils nous proposent une chambre pour la modique somme de 40 euros. Peace. (Liste non exhaustive des endroits ou notre tente a ete refusee: maisons privees, caserne de gardes forestiers, ecole, hopital ayurvedique, station essence, eglise - rotis en enfer, pere superieur de l'eglise st-Vincent de Paul! - maison de repos gouvernmentale... l'hospitalite indienne prend parfois des allures kazakes) Nous nous resignons donc a nous installer dans l enceinte d un petit temple hindou. Le voisinage, d abord mefiant, est vite apprivoise et on finit par demenager dans la cour d'une famille qui nous offre le souper. L'Inde est aussi epuisante que belle et c'est souvent au moment ou on commence a la detester qu'elle nous reserve de belles surprises.
Des le lendemain, les burquas laissent progressivement la place aux saris colores et aux sourires. Nous decouvrons Murdeshwar et son immense temple. Beaucoup de pelerins et, pour la premiere fois, de mendiants et d'enfants-mouches.
Le Karnataka est traverse en quelques jours. La route devient jolie et la circulation moins dense. Le temps de traverser quelques cours d'eau en barque-ferry (parfois acrobatique avec les velos), de profiter des routes cocotieres, de visiter un fort et de dormir dans une eglise, nous voici dans l'etat de Goa.
Le choc! Depuis plusieurs semaines, nous roulons sans croiser un seul blanc ni une seule bouteille de biere sinon derriere les grillages des rares magasins gouvernementaux (les bouteilles, pas les blancs). Et nous voila entoures de bars, croisant des occidentaux a moto tous les 500m. A Goa, acheter sa moto est un must (Seuls les Russes et Manu louent des scooters). Pourtant, l'ambiance n'est pas vraiment Easy rider. Les hippies a Goa, c'est fini (c etait la croix la banniere pour trouver un joint, c'est dire).
Et les raves aussi d'ailleurs. Restent de belles plages, une certaine douceur de vivre et des stations balneaires qui seront full dans 2 semaines. Nous decidons de nous offrir une belle semaine de vacances. Ne souris pas, lecteur salarie.
Nous profitons donc des plaisirs de Goa depuis 10 jours en bougeant de temps en temps. Cela nous a permis de decouvrir Palolem, plage tres belle mais trop touristique, des villages balneaires pour la classe moyenne russe (les menus sont traduits en alphabet cyrillique et des hommes bedonnants balladent leur femme en short ultra moulant), le quartier colonial portugais de Panjim ou encore, la ville d'Old Goa le jour de la st-Francis, la plus grande fete chretienne de l annee. Et Arambol, petite plage encore sympa ou nous logeons dans une hutte en face de la plage. Chaque soir, des rastascools et des filles deguisees en indiennes s'eclatent au son des djembes sur la plage et chaque matin, un gars en string fait son yoga devant notre bangalow a cote de memeres squeletiques mais en pleine forme qui s adonnent au hoola hoop. Comique.
Je me confesse: une fois, une seule, je me suis laisse aller a cracher sur une voiture qui avait prefere prendre le risque de m'ecraser plutot que ralentir. Les routes indiennes me poussent parfois a bout. Pour une fois, la fenetre cote passager etait ouverte et le siege etait occupe... par une bonne soeur occidentale. Mon entree au paradis est compromise.
- 'what is your native place'
- 'Belgium'
- ...
- 'a little country between Germany and France'
- (vexe) 'yes, I know Belgium. Ronaldinho, Kaka'