Well the Ukraine girls really knock me out
...
But Georgia's always on my mind.
La déception d'avoir été contraints de voler à peine digérée, nous débarquons dans un autre monde après 9 mois d'Inde/Népal. Premier choc, les filles sont toutes en mini-jupes ou robes ultra moulantes, qu'elles soient minces, jeunes, vieilles ou moches. Ça change des saris même si ce n'est pas forcément plus sexy (les visages sont rarement accordés au corps qui les soutiennent...). Nous découvrirons par la suite que cette mode est limitée à Kiev. En Ukraine plus qu'ailleurs, le fossé entre la capitale et la province est impressionnant.
Après une nuit dans l'aéroport, nous nous lançons à l'assaut de Kiev via l'autoroute et le périphérique (les aéroports sont rarement pensés pour être facilement accessibles à vélo). La ville est à la fois soviétique - larges avenues, bâtiments administratifs gigantesques - et occidentale. On y croise des grosses bagnoles aux vitres teintées, des gorilles en costard et des pin-up qui s'habillent comme au réveillon de nouvel an pour faire les courses. Nous redécouvrons un plaisir presque oublié en Inde: les passants nous abordent de manière désintéressée, intrigués par nos vélos. A peine arrivés, un jeune fan de vélo court nous acheter un atlas pour que nous lui expliquions notre route avec nos rudiments de russe qui refont surface. Nous trouvons rapidement nos marques.
Après 3 nuits dans la capitale, nous partons vers l'ouest. A 15 km de Kiev, le pays change déjà. Les mercedes sont remplacées par des lada, niva ou pas; les bombas par des vieilles en fichu et les hypermarchés par des épiceries. Lesquelles font systématiquement office de bar avec leurs pompes à kvas (une sorte de cola) et à bière. Ici, le demi-litre est moins cher que l'espresso. Et pourtant, nous resterons sobres.
Le temps s'écoulant trop vite, nous risquons de louper notre RDV à Bratislava. Va donc pour un train vers Lviv. Il nous faudra 3 jours et des visites dans autant de gares pour trouver des places de train; notre russe n'est finalement pas si bon. Le centre historique est superbe et l'ambiance de la ville nous séduit. Nous y restons quelques jours, quitte à devoir reprendre un train. Nous profitons de ses marchés, de ses habitants chaleureux et des magasins de vêtements de seconde main vendant leur marchandise au kilo.
Surprise dans l'auberge de jeunesse: nous retrouvons un livre abandonné à Tbilissi 2 ans plus tôt. Sur la dernière page, notre mini-dictionnaire géorgien rédigé par Ariane.
Après les vertes plaines du centre du pays, direction les Carpates. Le paysage est toujours aussi boisé mais plus varié. La route est agréable et les places de camping sauvage aussi sympas que faciles à trouver.
La mentalité ukrainienne nous séduit et n'est pas sans nous rappeler notre bonne vieille Géorgie. Même simplicité, même joie teintée de cette fameuse mélancolie slave quand on se met à boire, même relents soviétiques mélangés à la pourriture occidentale. Pourtant, nos rapports avec les gens, toujours agréables, seront finalement assez limités. Nous sommes reconnaissants des sourires et petits cadeaux qui ne manquent pas mais, le soir venu, nous préférons nous isoler au calme dans un champ ou une forêt entre 2 villages plutôt que demander l'hospitalité. L'Inde m'a tuer...
Avec le recul, le choix de l'Ukraine (en gros, c'était le vol le moins cher, le transport des vélos était gratuit et nous revenions en Europe sans rentrer dans l'Union) était judicieux. La réadaptation s'est faite en douceur, tant ce pays est à la frontière - géographique et temporelle - des pays dits développés et des pays en route pour la joie. Ce n'est certes pas l'Asie mais on y trouve encore des vendeurs dans la rue, un modèle de voiture unique (tata lada), des gens se déplaçant en charrette, des puits pour pallier l'absence d'eau courante et des édifices religieux en veux-tu pas en voilà quand même.
Pour le livre je crois que c est moi qui l 'est laissé en 2009, vous me l'aviez échanger contre le manuel du voyage a vélo justement a Tbilissi en juin 2009
RépondreSupprimerau plaisir
titi develoetdeaufraiche