Autriche - Hongrie
Peu de surprises en Autriche. Propre, joli, calme, parfaitement aménagé pour les cyclistes et cher. Les villages sont désertés en cette période de canicule et la moyenne d'âge semble approcher les 75 ans (septentenaires qui roulent à vélo!). 80 km à peine pour rejoindre la Hongrie.
Peu de surprises de nouveau. On aimais déjà la Hongrie et ses habitants. Nous ne sommes pas déçus malgré la brièveté de notre passage. La campagne est belle et ses habitants chaleureux. On dirait le sud.
Un deuxième RDV nous attend. Simone (chez qui nous avons séjourné au début du voyage, à Turin) et Kate sont de passage à Maribor, Slovénie.
Ah, la Slovénie... Un paradis naturel, une facilité pour planter la tente, des habitants chaleureux qui nous invitent et partagent leur repas sans façon, de belles petites routes montagneuses, des serveuses enthousiastes... Définitivement un bon souvenir.
vielle ville de Maribor
Simone et Kate que nous croiserons le temps d'une belle soirée trop courte.
Ensuite, nous nous retrouvons pris au piège, englués dans la toile (j'allais écrire "ensuite, ça part en couille" mais c'eut été nettement moins classe pour la photo).
Nos doubles visites nous ont insidieusement entraînés vers l'ouest. Notre 'plan' de départ - se balader en Roumanie, en Bulgarie... - est compromis. Nous hésitons désormais entre 2 options: retourner en Hongrie profiter du bon accueil et des campings avec sources d'eau chaude ou filer vers l'Albanie en traversant la Serbie, la Bosnie et la Macédoine avant d'embarquer pour Venise.
Mais... impossible de redémarrer.
Je sature. Je voudrais découvrir la Bosnie et l'Albanie mais le mental ne suit plus. Plus la force de partir à la rencontre de nouvelles cultures, de passer nos soirées à raconter notre voyage, de m'intéresser aux gens. Le Népal m'a tuer.
Nous décidons de traverser la Slovénie d'est en ouest. Il est tellement facile de camper isolés dans ce pays. La vie n'est pas trop chère, les routes agréables. Bref, le choix de la facilité. Pas de regret tant les Slovènes se montrent accueillants.
Ariane est au fond du trou
Ljubljana
Moment historique, nos 20.000 km à Dragomer. Une pizzeria nous offre 4 paquets de cacahuètes pour fêter l'évènement.
Croatie
Rétrospectivement, un mauvais choix. Mais pouvait-il y a avoir un bon choix quand on sait qu'il ne reste que quelques semaines avant la clôture du voyage? Notre erreur a été d'aborder ce pays comme les autres. Ici, mieux vaut se contenter du rôle de touriste et profiter sans arrière-pensées des eaux turquoises. Tenter de nouer des liens autres que commerciaux avec les habitants de la côte est difficile.
Nous finirons par le comprendre et par nous rabattre sur les campings des îles de Krk (ça se prononce comme ça s'écrit) et surtout de Cres. C'est sur cette dernière que nous trouverons enfin un minuscule camping sympa, inaccessible pour les mobile-home allemands, où nous profiterons paisiblement des derniers jours du périple avant de rejoindre les parents d'Ariane sur la côte slovène toute proche.
"Juste le temps de battre des cils,
Un souffle, un éclat bleu,
Un instant, qui dit mieux,
L'équilibre est fragile
J'ai tout vu
Je n'ai rien retenu
.....
Ensemble, maintenant
On peut prendre la fuite
Disparus, pfffuit
Avant qu'ils aient fait ouf
J'y pense encore
J'y pense"
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